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FRELONS ASIATIQUES

Lors du Troc plantes d’automne, notre invité Michel Février, apiculteur amateur à

Basse-Goulaine et responsable des ruches du parc de la mairie nous a parlé de son expérience avec ses ruches et le frelon asiatique.

Vous avez sans doute remarqué la présence particulièrement importante des frelons asiatiques l’été dernier.


S’ils se sont abondamment servis dans nos arbres fruitiers, ils ont surtout nui aux abeilles.

Frelon asiatique, thorax noir, abdomen
Frelon asiatique, thorax noir, abdomen

Frelon asiatique, thorax noir, Frelon européen

abdomen rayé orange, pattes jaunes.



Face à la présence des frelons autour des ruches (4 ou 5 en permanence sur les planches d’envol), les abeilles stressées ne sortent plus pour se ravitailler et la ruche est en manque de nourriture. L’apiculteur se trouve donc dans l’obligation de les nourrir.

Dans certaines ruches cependant, les abeilles commencent à réagir en sortant quand même, quitte à risquer une mortalité importante.

Photo prise l’été dernier devant une ruche de Michel
Photo prise l’été dernier devant une ruche de Michel


Après avoir essayé différentes méthodes de protection des ruches (filets à mailles fines autour des ruches, grilles à trous calibrés à l’entrée des ruches, pièges fabriqués avec des bouteilles en plastique …), Michel nous a présenté un piège qui à ce jour est le plus efficace.


A l’intérieur, 1 cm de gravier saturé d’un mélange qui attire les frelons.

Ce mélange est constitué de :

  • 25% de sirop de grenadine

  • 25% de vin blanc

  • 50% de bière brune

Dès qu’un frelon est entré il attire ses congénères par les phéromones qu’il dégage.


Lorsque le piège est plein, il suffit de l’inonder pour tuer les frelons et le recharger en mélange.


CYCLE DE VIE DU FRELON ASIATIQUE

La femelle fondatrice (reine) ne vit qu’une année.


Sa vie commence en automne et sa fécondation a lieu avant l’hiver. Aux premiers gels, ces femelles quittent le nid et trouvent un abri pour passer l’hiver.

Le reste de la colonie est abandonné, meurt par pénurie de nourriture et froid et la structure se dégrade.


Il ne sert à rien de détruire un nid en hiver.

Dès les premières douceurs de mi-février (>13°C), les femelles fondatrices sortent d’hibernation. Pendant quelques jours, elles cherchent le sucre dont elles ont un besoin vital. Les rescapées démarrent un nouveau cycle.

Chacune sera seule pour fonder une nouvelle colonie : construire un nid provisoire (une alvéole par jour), pondre un œuf par jour, se nourrir et nourrir ses larves jusqu’à ce qu’elles deviennent nymphes, puis adultes ouvrières, 45 jours après la ponte des œufs.

Fondatrice et début de nid découverts le long d’une fenêtre
Fondatrice et début de nid découverts le long d’une fenêtre

Pendant cette période (de mi-février à début mai), la fondatrice est seule à assumer la survie de sa colonie.


Puis, après les premières naissances, elle s'envole avec les premières ouvrières afin de fonder son nid définitif.


Elle n'en sortira plus et ne fera plus que pondre environ 100 œufs par jour jusqu’à épuisement en automne.

Nid découvert et détruit en fin d’été  à l’Ile Chaland
Nid découvert et détruit en fin d’été à l’Ile Chaland
Nid détruit par un professionnel à Vertou
Nid détruit par un professionnel à Vertou
et les nymphes et frelons détruits
... et les nymphes et frelons détruits

Les moments clés pour piéger les femelles fondatrices, sont donc en fin d’automne et au sortir de l’hibernation jusqu’en mai (en fonction des aléas climatiques).

Pendant cette période, elles ont besoin de sucre pour elles, de protéines pour nourrir les larves, de fibre de bois et d'eau pour construire la structure du nid.

Mais on laissera les pièges toute l’année pour piéger aussi les frelons adultes actifs.


UNE FONDATRICE PIÉGÉE ET ÉLIMINÉE NE FERA JAMAIS DE NID !!!



C’est la raison pour laquelle piéger, seul dans son coin, ne suffit pas !


Il faut mobiliser le voisinage au plus large autour d’un nid découvert trop tard et non détruit avant l’hiver afin d’essayer de toutes les piéger.


L’observation indique que le nombre de nids est multiplié par 5 l’année suivante si rien n’est fait (pas de destruction de nid ni piégeage).



DES AVIS PLUS NUANCÉS


Si le piégeage semble se justifier pour diminuer la pression du frelon asiatique sur les ruchers, est-il bon pour la biodiversité de multiplier les pièges sur tout le territoire ? Les pièges tuent-ils d'autres espèces ? Les tutos pour fabriquer des pièges bouteilles afin de tuer le frelon asiatique explosent depuis quelques années. Mais quel est le réel impact de ces bouteilles ?



Des chercheurs essaient de trouver des méthodes de piégeage plus spécifiques :



COMMENT SE PROCURER UN PIÈGE ?


Mais consommons local ! Vous le trouverez aussi à l'Atelier des Abeilles, 57 rue François-René de Chateaubriand CARQUEFOU Tél. 06 73 99 07 81 (prix de vente : 4,20€).


N.B. : La commande groupée de pièges par l'association Goulaine Nature Environnement est close !



Martine GODEFROY


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